Voici le premier bilan que je fais de mon voyage à vélo, car je suis arrivé hier à Istanbul, étape finale de mon périple.
La dernière semaine a été un peu un sprint final à travers la Grèce et la Turquie (700km en 7 jours) mais j’en garde un très bon souvenir.
Après avoir longé la mer en Grèce, je suis rentré en Turquie par l’un des deux postes-frontière entre la Grèce et la Turquie, toujours gardés par l’armée des deux côtés. Bon en réalité, c’est plutôt surveillé par des jeunes qui font leur service militaire, s’ennuyant ferme, et qui sont bien contents de voir passer un illuminé à vélo !
Après quatre points de contrôle, je suis rentré dans le dernier pays de mon voyage, et là un choix s’offrait à moi : soit je prenais la route nationale, chemin le plus court, mais pas très marrant (et dangereux), soit je prenais les petites routes de terre passant dans la campagne turque profonde. Évidemment, j’ai pris la deuxième option, et je ne regrette pas du tout : j’ai beaucoup aimé le regard éberlué des petits vieux assis sur les terrasses quand je passais dans leur village. Dommage qu’il y avait la barrière de la langue, parce qu’ils avaient l’air très curieux de ma présence.
En revanche, les chemins accidentés ont eu raison de mes chambres à air : j’ai crevé deux fois en deux jours (les premières du voyage, qui arrivent après 5000km de route). Pour la deuxième crevaison, j’étais à court de chambres à air de rechange et de rustine, j’ai donc dû en acheter une en urgence… Mais pas de pot, cette nouvelle acquisition n’a pas tenu deux jours ! Finalement tout s’est arrangé et j’ai pu terminer mon voyage tranquillement.
J’ai eu aussi droit à une séance de lecture de marc de café. On m’a donc prédit beaucoup de voyages (ça part bien), des accomplissements dans tout ce que je vais entreprendre (youpi !), et une femme de ma famille qui est tombée enceinte (là, je ne vois pas…).
Pour mon dernier jour, je devais effectuer les cent derniers kilomètres qui me séparaient de la métropole turque. Ce fut une expérience assez éprouvante pour les nerfs, tant le trafic pour rentrer en ville est intense et les aménagements pour les vélos inexistants ! Malgré quelques frayeurs, je suis arrivé au centre-ville sain et sauf. Il me reste plus qu’à ranger mon vélo dans un carton et à prendre l’avion d’ici quelques jours pour Paris pour « retourner, plein d’usage et raison, / Vivre entre ses parents le reste de son âge. »
Un petit bilan, mon voyage, ça a été :
- 5500km en vélo
- 100 jours
- 11 pays
- vitesse maximale : 62 km/h
- beaucoup de rencontres, de sourires, de nourritures et de boissons offertes
- De belles visites, beaucoup de cultures découvertes
- Des petites galères mécaniques et gastriques !
- 3 alphabets rencontrés
Merci à tous pour vos messages de soutien !